jeudi 8 mars 2018

Littéralement incorrect


Les Juifs ne supportent plus l’humour juif ; les féministes ne supportent plus les blagues sexistes ; les hommes politiques n’ont jamais supporté les poires de Philippon, etc. Par gros temps de radicalisation et de violence verbale, tous voient dans ces formes décalées l’expression d’une discrimination, d’un racisme, d’un antiféminisme, etc. L’époque est au littéralement correct, au premier degré. Il y a peu, on célébrait Voltaire pour son Traité de la tolérance. Aujourd’hui, on le condamnerait pour son maniement de l’ironie. Pourtant, qu’est-ce qu’on peut inventer de mieux que le second degré (la blague, l’humour, l’ironie, toutes les formes du rire qui est « le propre de l’homme ») pour déconstruire le discours de l’adversaire sans imposer soi-même une vérité oppressante ?

Enfin les féministes ont été entendues. Depuis longtemps, elles protestaient contre l’habitude des météorologistes de donner aux tempêtes et aux cyclones des noms exclusivement féminins (on dit même qu’ils choisissaient le nom de leur « petites amies »). C’était conforter le mythe de la femme fatale, dévastatrice, calamité naturelle, etc. Depuis le 1er décembre 2017, la mixité règne dans les perturbations. Il y aura autant de tempêtes femelles que d’ouragans mâles.

J’en connais un qui milite pour l’égalité entre les hommes et les hommes.

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